Le surfskate (qui peut s’écrire aussi Surf Skate) est une pratique, un sport et un loisir, mélange entre le skateboard et le surf. Bon c’était facile à deviner. Oubliez le skate façon street, car les formes des decks et trucks sont totalement différents. Même si sémantiquement, un skate reste un skate, l’approche et la manière d’appréhender le surfskate est bien différent d’un street skate. On peut en faire sur le bitume, le revêtement des skateparks en attendant une meilleure session de surf. C’est une bon alternatif aux sports aquatiques.
Allant de 26’’ à 40’’, il permet de retrouver, de reproduire les sensations du surf et les mouvements du surf sur l’eau. Cela grâce à un système avant vissé sous la planche qui est désarticulé et qui permet de réaliser des courbes très serrées, du style cut-back, bottom turn, snapback.
Les surfskates offrent une réactivité supplémentaire pour les carving de style surf et ce qui fait la force de cette planche, c’est grâce à sa conception, ce sont les relances sans poser un pied au sol. En fait, le truck avant surfskate combiné à un truck arrière plus stable (généralement un truck de skateboard ordinaire) rend le pompage de style surf beaucoup plus facile, y compris en montée.
Pour éclairer, la principale différence entre un cruiser conventionnel, un street et un surfskate est le truck avant. Les autres différences incluent un pont (le deck) plus large, un concave plus doux, et un style plus proche de la planche de surf.
Où est né le surfskate ? Comment est-il apparu ?, Il faut ‘’rétrosurfskater’’ dans les années 80 et 90. Beaucoup de monde s’accorde à dire que le surfskate est né sur les côtes californiennes, à Venice beach. Greg Falk et Neil Carver ont créé, durant l’été 1996, le premier surfskate et par la même occasion la marque Carver.
Mais en creusant un peu, dans les années 80, sur le continent Européen, plus précisément en Allemagne, Stephan Augustin construit et test lui aussi des planches se rapprochant des sensations du surf pour devenir la marque Curfboard. La différence entre les dés deux, chacun travaille sur un modèle de truck différent.
Nous avons même retrouvé cet article de 1960 qui décrit le débute et l’avènement du Surfskate (photo récupérée sur le groupe facebook surfskate france):
Comme toute innovation, chacun se veut la place de créateur. Mais parfois nous avons des surprises. On ne peut pas enlever à Carver, la légitimité d’avoir déversé et démocratisé le surfskate sur la planète terre, mais (et cela n’engage que moi et le site landbord) ce style de skate, nous le devons à plus qu’une seule marque.
Quelques dates qui montrent la fusion à la fin des années 90 de la création de marques de surfskate :
Aujourd’hui, le surfskate se développe en puissance, des fabriquants, des shapers naissent aux quatre coins du globe.
Déjà pour se faire plaisir, car c’est une glisse qui donne vraiment de belles surprises et sensations. Il est souvent frustrant de ne pas pouvoir aller surfer la vague soit parce que l’on habite loin ou par faute de temps. C’est ici que le surf skate à toute son importance. Il permet pour le coup de pouvoir :
On pourrait trouver d’autres arguments, par exemple l’équilibre et la confiance.
De plus, ce qui fait la force de cette pratique, c’est même si vous skatez sur une route plate, vous retrouverez certaines manœuvres du surf. Il n’y a pas de limite, sauf votre appréhension. À prendre en compte et beaucoup de surfeurs et surfeuses le disent, c’est vraiment une excellente continuation dans l’apprentissage du surf :
Le fait de répéter, encore et encore, tout un ensemble de technique grâce au surfskate, vous fera gagner de l’expérience et un temps précieux quand vous irez à l’eau.
En surf pour gagner de la vitesse sur l’eau, on pompe, eh bien en surfskate aussi, il faut pomper pour avancer.
Le surf et le surfskate sont des sports assez similaires. Ils partagent le même placement des pieds, les mêmes mouvements d’équilibre et les mêmes exigences en matière d’habileté, et à part la résistance à l’eau, le skateboard peut reproduire assez fidèlement ce que l’on ressent sur les vagues.
Donc, voilà pourquoi faire du surfskate est essentiel, même obligatoire (sans vous forcer à acheter une planche), si vous souhaitez devenir le futur Kelly Slater.
Ce qui est bien, c’est que l’on peut pratiquer le surfskate, un petit peu partout. Bon à éviter le sable ou l’eau, c’est avant tout un skate, il ne faut pas exagérer. Mais là où il y a du bitume, de l’asphalte, du ciment, vous pourrez poser vos roues et partir réaliser vos plus belles sessions de glisse.
À LandBord, nous sommes même tombés sur des vidéos de personnes faisant du surfskate dans leur salon autour de la table basse, sans doute que dehors le temps était exécrable et que l’envie de chevaucher sa planche était trop forte. Juste pour vous dire que l’on peut en faire pratiquement partout.
Entre glisse urbaine et sportive, la pratique d’un surfskate peut aussi bien se faire pour aller au boulot comme pour garder la forme. Prendre du plaisir sans poser le pied à terre, c’est jouable sur une piste cyclable pour une balade qui peut durer des heures. En réalité, tous les terrains sont propices.
Le surfskate est la discipline des surfeuses et surfeurs, mais pas que. Même si au départ, c’était pour pallier au manque de vagues, aujourd’hui n’importe qui peut en faire. De l’entrainement à la sortie en famille, tout est possible.
Pour les débutants, comme toute nouveauté, un temps d’adaptation sera obligatoire pour :
À force de d’utiliser la board, vous gagnerez en assurance, vos virages seront plus propres et la prise de vitesse sera significative.
Il n’y a pas d’âge pour débuter et apprendre le surfskate, mais pour le début, le conseil serait de partir avec un surf skate large et un empattement assez grand. Cela vous permettra d’avoir une meilleure stabilité pour commencer pour ne pas se dégouter de suite.
Pour les amateurs ou pros, je ne vais pas épiloguer, mais pratiquer le surfskate améliorera votre condition physique, vos mouvements du haut du corps, le gainage de vos cuisses et pour travailler l’ensemble des mouvements du surf.
Réalisation du plateau ou deck :
Très souvent, un skate est constitué de bois issu d’érable canadien. Il est toutefois possible d’en trouver fabriqué en bambou. On trouve même certaine planche en merisier et certains shapers comme Paul Laoué de WOODABOARD, réalise les finitions avec du Tulipier de Virginie.
La réalisation de la planche se fait en collant généralement 7 plis d’érable avec de la colle à base d’eau, sans solvant. Les plis sont posés suivant le sens du bois, l’idée, c’est de les croiser pour la solidité. L’ensemble est compressé pour assurer un collage parfait et durable. Le temps de presse est habituellement de 4 à 5 jours. Ensuite
Le temps de séchage est environs 15j à 3 semaines pour que l’eau dans la colle soit bien évaporée ou absorbée par le bois.
Le fait de compressé l’ensemble, permet de mettre en forme la planche. C’est-à-dire :
Pour la forme, on utilise comme en couture ‘’un gabarit’’ que l’on dessine sur la planche pour ensuite faire la découpe à l’aide de la scie à ruban.
Ensuite vient le ponçage pour les finitions sur l’ensemble de la planche : côté, dessus, dessous, noise et tail.
L’étape du perçage se fait aussi suivant le choix du wheelbase, de la longueur de la planche.
On termine le plateau en y mettant un design, qui peut être fait main, ou par collage d’un adhésif ou par gravure directement sur le bois.
Pour assurer une meilleure rigidité, le plateau peu ensuite être recouvert de résine époxy, de fibre de verre.
La mise en place des trucks :
Le choix réside dans la marque que vous souhaitez, car mise à part les kingpins inversés (suivant l’angle), il y a multitude de choix pour finaliser son surfskate :
Le sujet des trucks fera l’objet d’un article, mais il est partie intégrante à votre planche.
Pour terminer sur la constitution de votre plateau de skate, les roues et roulements rentrent en jeux. Ici aussi le choix est un casse-tête mais il doit être réfléchi suivant votre style de glisse.
Qu’est-ce que vous voulez faire avec votre surfskate ?:
Tout cela influencera sur la dureté des roues, pour savoir si vous souhaitez de l’accroche ou pas trop. Cela jouera sur la possibilité de réaliser des dérapages plus ou moins facilement.
Voici quelques noms de planches qui sont trés utilisées :
Les meilleures marques de planche de surfskate se retrouvent maintenant sur beaucoup de site e-commerce. On vous invite sur notre boutique LandBord pour trouver votre surfskate de vos rêves. Même si on peut parler de phénomène de mode, en fait c’est bien plus que cela, c’est de trouver ou retrouver la liberté de rider.
Il vous suffit de taper sur internet par exemple surfskate Yow ou skate carver pour se rendre compte du nombre de skateshop vendant une large gamme de planche aux trucks désarticulés.
Aussi, il faut souligner les shapers qui lancent leurs propres marques et vente en ligne de leurs cruisers, qui ne déméritent pas non plus.
Faire son shopping en magasin ou sur le net, vous trouverez un grand nombre de produit pour votre plus grand bonheur, mais surtout avant tout achat, pensez à bien se renseigner et voir si vous pouvez tester. Si vous commandez via internet, pensez à vérifier les disponibilités et les délais de livraison, car il est frustrant d’attendre de rider surtout quand il fait beau.
Non, il n’existe pas à notre connaissance un livre sur le surfksate. Par contre, sur le skate (street), le surf, vous trouverez votre bonheur. Entre fanzines et autres magazines, chez votre libraire, vous pourrez repartir avec, par exemple :
Peut-être qu’un jour, nous aurons la chance de voir éclore une œuvre dédiée au surfskate, pour l’heure, il n’y a que des sites internet et des groupes sur les réseaux sociaux passionnés de cette discipline pour parler et échanger.
Retrouver les sensations du surf ou s’entrainer loin de l’océan, c’est devenu possible grâce au surfskate. De plus en plus de personnes s’y mettent et pas forcément des amateurs de surf. C’est une glisse vraiment sympa et qui procure une liberté de rouler sur le bitume sans limites. Il existe un large choix de gamme et de marque pour trouver surfskate à son pied. Mais il est important de souligner que le port du casque, a minima, est recommandé.